En France, de nombreux livrets d’épargne sont mis à disposition des ménages afin de leur assurer une rémunération pour tous leurs dépôts d’argent, à un taux fixé par l’Etat (c’est le cas des livrets réglementés) ou par la banque elle-même (livrets fiscalisés).
En plus de bénéficier d’un taux de rémunération acceptable (car n’étant pas pour la plupart soumis à l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux prélèvements sociaux), les livrets d’épargne réglementés vous garantissent une absence totale de frais lors de vos retraits d’argent.
Tout savoir sur les livrets d’épargnes
Cet article fait suite à un lecteur qui voulait en savoir plus après lu mon premier article à ce sujet : https://www.faire-des-economies.fr/le-livret-depargne/
Parmi les livrets d’épargne réglementés, on retrouve le Livret A, présent dans toutes les banques sans exception. Bien qu’ayant un taux attractif, son plafond est fixé à hauteur de 22 950 euros. Comme la loi interdit l’utilisation de plusieurs livrets du même type, il est conseillé d’utiliser d’autres livrets complémentaires, notamment le Livret jeune (réservé aux 12-25 ans et disposant d’un taux toujours supérieur à 1.25%, plafonné à 1600 euros).
Le Livret Développement Durable (LDD) : lui aussi exonéré d’impôt et profitant d’un taux de 1.25%, son plafond est fixé à 12 000 euros ; le Livret d’Epargne Populaire (LPP) : réservé à ceux qui paient moins de 769 euros d’impôts sur le revenu en 2012 (sans prendre en compte les réductions, crédits d’impôts ou avoirs fiscaux), ce livret assure un taux de 1.75% avec un plafond de 7700 euros.
Toujours dans la catégorie des livrets d’épargne réglementés, on retrouve les deux livrets bénéficiant d’une exonération partielle (les prélèvements sociaux étant à déduire) : le Plan d’Epargne Logement (PEL) et le Compte Epargne Logement (CEL).
Le plan d’Epargne Logement fonctionne en deux étapes : tout d’abord, le souscripteur dépose de l’argent à son rythme (un minimum de 45 euros par mois est demandé), en bénéficiant d’un taux de 2.50% (2.11% net) et d’un plafond de 61 200 euros. Puis, lorsque le client désire souscrire à un prêt pour l’achat d’un logement, il bénéficie d’un taux d’autant plus avantageux que la somme d’argent qu’il a versée sur le compte est importante.
Le Compte Epargne Logement quant à lui est un compte bénéficiant d’un taux de 0.75% brut (sans compter les cotisations sociales), plafonné à 15 300 euros. Une seule restriction : les retraits d’argent ou les dépôts doivent être de 75 euros minimum. Grâce à l’ouverture de ce compte vous pourrez bénéficier, dans le cas d’un achat de logement, de crédits à taux préférentiels ainsi que d’une prime versée par l’Etat.
D’un autre côté, on retrouve les livrets dont les taux sont fixés par la banque elle-même. Bien que d’apparence moins sécuritaires, leur taux est en général plus attractif.
Parmi eux, on retrouve le Livret de Partage : de plafond et de taux variables en fonction des banques, ce livret propose de partager les revenus du livret avec des associations humanitaires. Vous pourrez ainsi bénéficier de réductions d’impôts au titre des dons effectués. En effet, si vous partagez les revenus avec un organisme ayant pour objet de venir en aide aux personnes en difficulté, le taux de réduction d’impôt est de 75% (dans la limite de 521 € pour l’imposition des revenus de 2011). Pour les autres, les œuvres d’intérêt général ou reconnues d’utilité publique ou fiscalement assimilées, le taux de réduction d’impôt est de 66% dans la limite de 20% du revenu imposable.
Le Livret Sociétaire quant à lui est réservé à ceux qui ont acquis un minimum de parts sociales de la caisse locale ou de la banque régionale. Etre sociétaire permet alors de bénéficier de taux plus avantageux, voire selon les banques à des formules de prêts immobiliers.
Enfin, les Livrets de compléments sont destinés à fidéliser une clientèle possédant déjà un compte au sein de la banque (en général un Livret A ou un Livret de Développement Durable) : le livret de complément étant alors couplé au livret dont le plafond a été déplacé ; ou bien ils sont destinés à capter une nouvelle clientèle, en conditionnant le Livret de complément à la souscription à un compte courant dans la même banque.
Placer dans une SCPI ou une assurance vie
Et si vous souhaitez profiter de taux record, vous pouvez choisir une structure d’investissement de placement collectif : les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Elles ont pour objet l’acquisition et la gestion de biens immobiliers. Elles collectent des capitaux auprès d’épargnants, et en contrepartie des loyers et avantages fiscaux qu’elles obtiennent, elles offrent à leurs porteurs de parts des revenus réguliers. De capital fixe ou de capital variable, les formes de SCPI sont très diverses (SCPI de rendement, de valorisation, « Malraux », « Scellier »…). Ainsi, vous pourrez choisir dans quelle SCPI investir en fonction de vos besoins.
Un autre placement intelligent consiste en la souscription à une assurance vie. Bénéficiant d’avantages fiscaux en matière de succession, vous pouvez l’utiliser pour faire fructifier des fonds tout en poursuivant un objectif à long terme : la retraite ou l’acquisition d’un bien immobilier par exemple. En effet, à l’échéance du contrat vous percevrez l’intégralité de la somme que vous aurez cotisé pendant toute la durée de celui-ci, en bénéficiant en plus d’intérêts.
Vous l’aurez compris, il existe autant de types de placements que de profils de souscripteurs notamment pour un livret epargne. L’important avant tout est de bien cibler ses besoins afin de choisir le(s) bon(s). Pour cela posez-vous les bonnes questions : aurais-je besoin de cet argent dans quelques mois, ou dans quelques dizaines d’années ? Quels risques sont à encourir dans le cas où je choisis un Livret à taux variable ? Et si vous avez besoin de renseignements et que vous vous sentez perdus, n’oubliez pas que les conseillers bancaires sont là pour vous aider.
bonjour
que penses tu d’investir sur des super livrets boostés comme distinguo.
Est ce vraiment intéressant au bout du compte ?
ludovic